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Formation et eveil de conscience avec SAVE THE CHILDREN

... Nous nous sommes rapprochés des Forces de Défense et de Sécurité, puis des FRCI, pour sensibiliser et former les militaires aux Droits et à la Protection des enfants et des femmes en période de conflit armé.

Vous êtes Colonel de l’Armée à la retraite et avez activement participé à la mise en œuvre de la Coordination Africaine des Droits de l’Homme pour les Armées (CADHA). Quels sont, pour vous, ses enjeux?

Je suis, depuis mon départ à la retraite, le représentant de Save the Children auprès de l’armée. En vue de l’aider à éduquer son personnel aux Droits humains. Mon rôle est de conduire, pour le compte de l’Ong, en collaboration avec le point focal, les initiateurs et les FRCI, la mise en œuvre du projet CADHA.

L’enjeu est de pérenniser l’initiative en y intégrant de nouveaux modules de formation qui concernent directement les militaires. Il faut inculquer à ces derniers, les instruments juridiques qui garantissent les droits des enfants, les effets néfastes des conflits sur eux, et les dispositions à prendre pour les sauver.

Quel est le niveau d’implication de Save the Children dans l’organisation des Journées Portes Ouvertes de la CADHA ?

Nous y avons été associés par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Je suis invité en tant que consultant coordonnateur de Save the Children que je représente d’ailleurs aux différentes réunions préparatoires. Nous avons participé à trois ou quatre rencontres successives.

Où il était question de plancher sur le processus de réalisation des Journées Portes Ouvertes. Entre autres, la confection des budgets relatifs à l’organisation de l’événement. Nous avons, au cours des discussions, fait nos propositions.

Chaque participant, en tant que partenaire des FRCI, a expliqué sa position sur l’enjeu de la réunion et la nécessité d’y prendre part.

Qu’est-ce qui a motivé l’intérêt de Save the Children pour cet événement ?

Avant cette initiative, Save the Children était déjà fortement impliqué, depuis 2004, dans la défense des Droits humains en Côte d’Ivoire. Nous nous sommes rapprochés des Forces de Défense et de Sécurité, puis des FRCI, pour sensibiliser et former les militaires aux droits et à la protection des enfants et des femmes en période de conflit armé. Ces Journées Portes Ouvertes sont, pour nous, une opportunité supplémentaire pour communiquer nos idéaux de protection et de respect des Droits des couches vulnérables. En tant que consultant-coordonnateur de Save sur le projet militaire, nous avons été mandaté pour porter son message et, en retour, bénéficier de l’expérience des autres participants. Il faut également rappeler que l’Armée ivoirienne a signé un accord de partenariat depuis 2004 avec Save the Children pour mener ce projet. Il est donc bien indiqué que nous soyons effectivement présents à ces rencontres. A partir du moment où parler de la CADHA, c’est porter un intérêt aux Droits des enfants en situation de conflit armé. Nous qui avons fait des Droits humains notre crédo, sommes heureux d’être partie prenante dans cette initiative.

En tant qu’organisation de promotion et de défense des droits des personnes vulnérables, vu les actions de sensibilisations que vous avez menées auprès des militaires, avez-vous noté une amélioration de la situation humanitaire en Côte d’Ivoire ?

Depuis 2004, nous avons mené des actions de sensibilisation et de formation des hommes en arme. On se rend compte, aujourd’hui, qu’on a fait du chemin. Après la crise, le format de la nouvelle armée est devenu important. Les sensibilisations, les instructions et les formations des personnels militaires sont devenues nécessaires. Nous continuons l’intégration des modules sur les droits et protections des enfants dans les unités militaires. Save a donc outillé et instruit des responsables militaires qui, dorénavant, sont en mesure de relayer leurs acquis dans leurs unités sur toute l’étendue du territoire nationale. Pour pérenniser ces acquis, nous sommes en contact permanent avec notre point focal dans l’armée qui est également le conseiller juridique du Chef d’Etat-major. Nous collaborons pour la continuation de ce projet.

Que peut-on déjà retenir de votre participation aux activités de la CADHA ?

Retenons que sur le plan pédagogique, nous avons confectionné des fiches et des documents pédagogiques qui ont été mis à la disposition des militaires. En plus de cela, depuis 10 ans, par l’intermédiaire de notre organisation, une cellule de protection des droits des enfants a été créée dans l’armée, et logée au sein de l’Etat-major au Plateau. Le responsable de cette cellule est notre point focal. Au nombre de ses activités, la cellule a contribué à pérenniser la culture de la paix, à travers la défense, la promotion et le respect des Droits des enfants avant, pendant et après les conflits armés. Elle continue aujourd’hui à œuvrer dans ce sens.

Vous aurez certainement un stand lors de ces Journées Portes Ouvertes. Qu’est-ce que Save the Children va présenter à cette occasion ?

Nous allons être là pour vulgariser nos messages et valoriser notre action. Dans un premier temps, nous allons expliquer à toute la population, civile et militaire, que Save the Children a été créée en 1919 à Londres. Elle est une organisation non-gouvernementale internationale qui œuvre dans plus de 120 pays pour défendre la cause des enfants. Les visiteurs sauront aussi que Save est implantée en Côte d’Ivoire depuis 1996. En plus du Bureau «Pays» d’Abidjan, nous avons quatre autres bureaux à l’intérieur du pays. Ils sont implantés à Man, Abengourou, Bouaké et Odienné. Save a quatre départements administratifs (Programmes, Opérations, Finances et Ressources humaines).

L’Ong mène cinq programmes : - programme Oev; - programme santé et nutrition; - programme éducation; - programme protection; - programme bonne gouvernance pour la défense et le respect des Droits des enfants .

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